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Point de vue - Sentiers de Randonnée

En commençant par la gauche et en se déplaçant vers la droite. À l'extrême gauche, on trouve le pylône de la radio locale, suivi du village d'Agimont et des ruines de son château. Plus loin, on aperçoit la vallée de la Meuse avec les piliers du pont à haubans de Heer-Agimont et le silo à céréales du Port de Commerce de Givet. Le village de Heer sur Meuse est visible sur une colline, tandis que le village de vacances de Massembre se trouve près de la frontière franco-belge. Les 7 éoliennes de Mesnil St Blaise et le village de Feschaux.

En se déplaçant vers le sud, on observe la France et les Trois Tours du blason de Givet.

On distingue le plateau de Nichet, le village belge de Felenne, et la Grotte de Nichet. La vallée de la Houille abrite la cheminée de la fonderie de cuivre de l'usine Tréfimétaux, ainsi qu'un nouveau quartier de Givet Notre Dame et la zone commerciale. Le plateau du Mont d’Haurs, aménagé par Vauban, domine la vallée, et par temps clair, on peut voir les colonnes de vapeur de la centrale nucléaire de Chooz.

Une maison blanche domine le quartier de l’ancien  Fort des Vignes, qui complétait les défenses avancées de Givet.

Plus bas,la cheminée blanche élancée est celle de l’ancienne usine de la Sopal,fermée en 2009, vestige des industries de tanneries et de colles de Givet Notre Dame. On la voit derrière le nouveau quartier EDF de Famenne.

Derrière, la Tour Grégoire, à l’extrémité ouest du Mont d’Haurs. C’est la première tour du blason de Givet.Ancienne tour de guet du Moyen Âge,elle a été rénovée au 19éme siécle.Victor Hugo l’a décrite,avant sa rénovation, lors de son passage à Givet, en 1838.

On distingue le clocher de l’église  Notre Dame, en rive droite, puis la Meuse, avec, au loin, les Carrières de Pierre Bleue de Givet. En rive gauche,en bord de Meuse, la Tour Victoire, en briques rouges, qui contrôlait le passage des bateaux sur la Meuse. C’est la deuxième tour du blason de Givet, dans le quartier Saint Hilaire.

À droite, l’église Saint Hilaire et son clocher. Victor Hugo en a fait une description pittoresque en 1838. 

Encore à droite, la façade en briques rouges, de l’ancienne église des Récollets, fondé en 1687, où Mèhul a donné son premier concert d’orgue.

100 m  au dessus de Givet Saint Hilaire, on voit la forteresse de Charlemont,avec, au premier plan, sa Pointe Est. Elle s’étend en triangle sur 90 hectares 100 m au dessus de la  Meuse. Elle a été construite par  Charles Quint en 1555 et agrandie par Vauban en 1680.

Pour terminer, tout à fait à droite, au dessus d’un bosquet, on aperçoit le Fort Condé. C’est une défense avancée de Charlemont . Il est surplombé par la Tour   Maugis, troisième tour du blason de Givet.

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La valée de la meuse

La Meuse est un fleuve de 950 km , provenant de sa source au plateau de Langres situé au centre du seuil Morvano-vosgien dans le village de Pouilly-en-Bassigny. Elle passe par la France, la Belgique et les Pays Bas où elle se mélange avec les eaux du Rhin avant de se jeter dans la mer du Nord.

Canalisée en 1874, elle a permit le développement commercial de l'Europe du Nord. 

En anglais et allemand : Maas

En walon : Moûse

En latin : Mosa

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Tour Grégoire

La Tour Grégoire  « Saint Grégoire » vient du nom de la chapelle qui se trouvait à proximité, l'une des plus anciennes constructions de Givet. Depuis le XIème siècle, à l’emplacement d’un poste militaire plus ancien, elle surveillait le fleuve pour assurer les rentrées des péages pour les comtes d’Agimont. Elle a été par la suite fortement remaniée vers les XVème ou  XVIème siècles et restaurée sous Napoléon III. Elle garde pour ses étages inférieurs, sa forme primitive.

 

Victor Hugo lors de son passage à Givet août 1838, fait une trouvaille et la décrit dans son livre "Le Rhin", lettre V. Extraits :

" Dans la journée, j’avais voulu visiter cette vénérable tour qui tenait jadis en respect le petit Givet. Le sentier est âpre et occupe autant les mains que les pieds ; il faut un peu escalader le rocher, lequel est de granit fort beau et fort dur.

 

Arrivé, non sans quelque peine, au pied de la tour, qui tombe en ruine et dont les baies romanes ont été défoncées, je l’ai trouvée barricadée par une porte ornée d’un gros cadenas. J’ai appelé, j’ai frappé, personne n’a répondu. Il m’a fallu redescendre comme j’étais monté.

 

... j'avais voulu visiter cette vénérable tour...

 

Cependant mon ascension n’a pas été tout à fait perdue. En tournant autour de la vieille masure, dont le parement était presque complètement écorcé, j’ai remarqué, parmi les décombres qui s’écroulent chaque jour en poussière dans la ravine, une assez grosse pierre où l’on pouvait distinguer encore des vestiges d’inscription. J’ai regardé attentivement ; il ne restait plus de l’inscription que quelques lettres indéchiffrables.

Voici dans quel ordre elles étaient disposées :

     LO QVE SA L OMBRE

     PARA S MO DI S L

     ACAV P S OTROS.

 

Ces lettres, profondément creusées dans la pierre, semblaient avoir été tracées avec un clou ; et un peu au-dessous, le même clou avait gravé cette signature restée intacte :

     - IOSE GVTIEREZ , 1643.

 

J’ai toujours eu le goût des inscriptions. J’avoue que celle-ci m’a beaucoup occupé. Que signifiait-elle ? en quelle langue était-elle ?

 

Au premier abord, en faisant quelques concessions à l’orthographe, on pouvait la croire écrite en français et lire ces choses absurdes : Loque sale. – Ombre Parasol. – Modis (maudis) la cave. – Sot. Rosse.

 

Mais on ne pouvait former ces mots qu’en ne tenant aucun compte des lettres effacées,

Et d’ailleurs, il me semblait que la grave signature castillane, Jose Gutierez, était là une protestation contre ces pauvretés.

 

En rapprochant cette signature du mot para et du mot otros, qui sont espagnol ; j’en ai conclu que cette inscription devait être écrite en castillan et, à force d’y réfléchir, voici comment j’ai cru pouvoir la restituer :

     LO QUE

     EMPESA EL HOMBRE

     PARA SIMISMO DIOS LE

     ACAVA PARA LOS OTROS

 = Ce que l'homme commence pour lui, Dieu l'achève pour les autres. –

 

Ce qui me semble vraiment une fort belle sentence, très catholique, très triste et très castillane. Maintenant qu'était ce Gutierez ? La pierre était évidemment arrachée de l'intérieur de la tour. 1643, c'est la date de la bataille de Rocroy. Jose Gutierez était-il un des vaincus de cette bataille? Y avait-il été pris? L'avait-on enfermé là ? Lui avait on laissé le loisir d'écrire dans son cachot ce mélancolique résumé de sa vie et de toute vie humaine? - 

 

Ces suppositions sont d'autant plus probables, qu'il a fallu, pour graver une aussi longue phrase dans le granit avec un clou, toute cette patience des prisonniers qui se compose de tant d'ennui. Et puis, qui avait mutilé cette inscription de la sorte? - Est-ce tout simplement le temps et le hasard? - Est-ce un mauvais plaisant? - Je penche pour cette dernière hypothèse. Quelque goujat, de méchant perruquier devenu mauvais soldat, aura été enfermé disciplinairement dans cette tour et aura cru faire montre d’esprit en tirant un sens ridicule de la grave lamentation de l'hidalgo. D'un visage il a fait une grimace.

 

- Aujourd'hui, le goujat et le gentilhomme, le gémissement et la facétie, la tragédie et la parodie, roulent ensemble pêle-mêle sous le pied du même passant, dans la même broussaille, dans le même ravin, dans le même oubli !"

Pew d'église

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Église notre-dame

La première construction de l'église remonte à 817 par des moines de Saint-Hubert dont la cour foncière était installée à Givet. Elle fut détruite à la fin du XVIème siècle et reconstruite en 1602, ensuite agrandie en 1730 et 1732.

Style romain, elle possédait un retable surmonté de statues, des boiseries ornaient les stalles provenant d'un couvent de Dominicains de Maastricht (Pays-Bas). Les vitraux du XIXème siècle disparurent lors de l'explositon du pont de la Huille le 11 Mai 1940, tout comme la partie supérieure du retable détruite lors de l'explosion du clocher dynamité par les allemands. Le clocher fut reconstruit en 1955.

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Tour Victoire

Bâtie par Charles-Quint en 1555 pour servir à la parception du droit de navigation de la Meuse et du pont remis à la ville le 27 Février 1680 (époque de Louis XIV).

 

Cette tour à 3 niveaux était à l'origine le donjon de la résidence seigneuriale qui occupait l'angle sud-ouest du Castrum de Givet Saint-Hilaire. Autrefois la tour était simplement dénommée la thour de Givet , la grosse thour de Givet ou encore la thourfort. Le nom de Victoire ne daterait que de la période française. Vraisemblablement renommée ainsi en l’honneur de Louis XIV et de ses armées, vainqueur du siège de Namur en 1692.

Devant la tour se trouvait une place appelée au début Place des bourriques car les vendredis, jour de marché, les maraichères accrochaient leurs ânes aux arbres, puis Place Victoire.

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